Egalité, taxes, Bisous – h16

Crue du Neckar

Crue du Neckar

Exposés, rapport de séjour d’études, devoirs, le bout du tunnel arrive bientôt. Avant d’entrer dans le vif du sujet, parlons de la pluie et du beau temps. Contre toutes (mes) attentes – cf. article du 1er mai – le mois de mai a été pourri, moche, froid, alternant brèves éclaircies et nuages, voire inondations dans le Sud et l’Est de l’Allemagne (dont Heidelberg). Après ce dévers de bile, et pour amener un peu de douceur dans ce monde de brutes, j’ai décidé de ressortir des tréfonds de mon ordinateur Egalité, taxes, bisous  un texte – en libre accès –  publié en 2011 par le bloggeur h16.

Egalité, taxes, bisous, le titre à lui seule annonce la couleur. Au programme, (ultra)libéralisme, cynisme, langage fleuri, « mal-pensance » et humour douteux. L’humour est si douteux qu’au bout d’un moment on ne sais plus sur quel pied danser : h16 est-il si libéral qu’il le prétend, ne joue-t-il pas sur nos propres tendances ultralibérales, veut-il provoquer, ou tout simplement faire rire… J’ai décidé de prendre tout sur le ton de la rigolade, bien que certains problèmes décrits soient une réalité. Somme toute, pas d’inquiétude, les cent et quelques pages se lisent d’une traite.

Tout commence avec la présentation d’un pays imaginaire, « ce pays, c’est la Fraônce, c’est-à-dire une idée grandiose de la France, avec des trémolos dans la voix et de la musique magistrale un rien pompeuse dans le fond. ».  L’auteur décrit les composantes de la société comme s’il parlait d’un Ecosystème. Différentes espèces cohabitent en Fraônce Bersi, l’énorme animal de compagnie « maléfique », un porte-monnaie qui a mal tourné, et surtout qui alimente une multitude d’autres bêtes telles que les lobbyites. Autre animal d’intérêt selon h16, le Fluffy (le bienpensant) « issu de la culture socialiste hydroponique (i.e. n’ayant pas les pieds sur terre) » espèce qui se divise en une multitude de sous espèce comme l’altermondialiste par exemple.

Le cynisme est toujours de rigueur, mais les genres changent évitant l’ennui : conte (la version des trois petits cochons revisitée vaut vraiment le détour), science-fiction (Le Chat Spatial Géant Rose), rap (le Conseil des Racailles).

Sur ce dernier point, h16 est imaginatif, vous ferez la connaissance de Masterflash Sarkozyva, Woerz-La Peste et de MC Toksiko-Mori7 pour ne citer qu’eux au cours d’une histoire ou les ministres racailles lancent-ba (balancent) leur flow sur les ondes et créent des lois pour faire oublier les scandales qui éclatent (en l’occurrence l’affaire Woerth). Alors après une partie de « Bullshit Bingo », les politiciens profitent du grossissement  « merdiatique » de certains sujets pour faire leurs affaires. Ce qui lui permet de s’attaquer ensuite à ce qu’il considère comme un manque de formation des nouvelles générations de journalistes français (fautes d’orthographe, manque d’analyse, structures de raisonnement bancales…), puis de proche en proche à l’éducation nationale, qui pour atteindre les quotas donnerait à tour de bras des diplômes. Poursuivant son raisonnement, h16 décrit un cercle vicieux : les professeurs à qui on a offert leur diplôme, sont mauvais et forment à leur tour des profs encore plus mauvais… Ce constat fait,  l’auteur se lance dans une critique méthodique de ce qu’il appelle les sévices publics dont les rangs ne sont peuplés que de Gréviculteurs, ces professionnels de la grève.

« Et non, je ne proposerai aucune espèce de réflexion ou de conclusion alternative. J’emmerde le bus. Je conchie le train. Je pète dans la direction générale de l’avion. »

Y a pas à dire mais on s’amuse.

Enfin, h16 est revenu de tout, aller voter… pas nécessaire, de toute façon : « lui, il a arrêté de glisser des bulletins inutiles dans des urnes pipeaumétriques depuis longtemps ».

Le livre en question:

EgaliteTaxesBisous

« En Avril ne te découvre pas d’un fil, en Mai fais ce qui te plait »

Le 1er Mai notre jour! De bonnes conditions de travail, des retraites sécurisées. Une Europe sociale!

Le 1er Mai notre jour!
De bonnes conditions de travail, des retraites sécurisées. Une Europe sociale!

Encouragé par la chaleur d’un premier mai ensoleillé, je reviens à mon clavier. Une fois encore les Anciens n’ont pas menti – on attendra la fin du mois pour en juger complètement : il fait beau et chaud ! Et quoi de mieux que du soleil pour profiter d’un jour férié.

Tambours, trompettes, soubassophone, il est 11h00, c’est en fanfare que la gauche (die Linke) défile dans la rue principale de Heidelberg. Le « défilé du 1er mai » ne semble pas être une institution allemande. En effet, une centaine de personnes tout au plus se sont réunies pour fêter le Travail ce mercredi. Mais cela a peu d’importance, les Rouges de la gauche auront servi de réveil matin à une grande partie de la ville car la majeure partie des festivités liées au premier mai se sont paradoxalement déroulées le 30 avril. Revenons sur la nuit courte et agitée du 30 au 1er.

Tout a commencé vers 20h30. Uniplatz vibre au son rock d’un groupe allemand, pendant que la Marstall (square où se trouvent le restaurant universitaire et le bar du CROUS) vibre tout autant, sur de la musique tout aussi rock, d’un groupe tout aussi allemand, mais polyglotte pour le coup : espagnol, français, italien, anglais, la plupart des communautés ont eu droit à un petit message dans leur langue entre les chansons. Fait remarquable, le restaurant universitaire si calme les mardi soirs, a été secoué dans ses habitudes. Il est toujours 20h30, alors que les uns se réunissent autour de la scène montée à cette occasion pour danser et chanter, les autres s’amassent dans le restaurant universitaire pour regarder le match de foot de la « coupe d’Europe – Ligue des Champions » Real Madrid-Borussia Dortmund projeté sur écran géant. Coup de sifflet final, Dortmund s’incline 2 à 0 face au géant espagnol, mais, bons perdants les allemands continuent à faire la fête, saucisse-petit pain et bière à la main : les émotions ça creuse.

De retour dehors, il est près de 23h00, il fait froid et il fait pas beau, et en plus il pleut – enfin il crachine. Heureusement, la musique qui adoucit les mœurs, réchauffe aussi le danseur. Minuit, il fait toujours froid, très froid, mais au moins il ne crachine plus. Il ne faut rien de plus pour nous motiver, ce soir nous gravirons la montagne, envers et contre tout, bravant tous les dangers de la philosophenweg et de la forêt de Heidelberg, pour nous retrouver dans l’amphithéâtre répondant au nom de… Thingsthätte.

Thingsthätte dans la nuit du 30 Avril au 1er Mai. Source: Wikipédia

Thingsthätte dans la nuit du 30 Avril au 1er Mai.
Source: Wikipédia

Une bonne demi-heure de marche, sur une Philosophenweg méconnaissable. Pour situer l’action, la Philosophenweg est un chemin pavé serpentant sur l’une des collines de Heidelberg, dans le noir il y est difficile de distinguer les marches, pour tout arranger ce chemin n’est pas éclairé et se retrouve bordé de murets d’environ 2 mètres de haut. Enfin, arrivés à 500mètres de notre but, nous sommes guidés par les torches, feux de camps, et surtout les chants des participants. Les participants parlons-en : ils sont nombreux, se réunissent autour de feux de camps, de barbecues et autres sources de lumière et de chaleur. On chante, on danse, on fait la connaissance de nouvelles personnes, il est 4h00 du matin, il faut rentrer, la soirée était bien.

Bruxelles, Brussels, Brüssel – Partie II

Bruxelles, une ville à part !

Outre l’omniprésence des Institutions Européennes, la capitale Belge est une ville à part à plusieurs égards. Tout d’abord Bruxelles-capitale est l’une des trois Régions belges, au même titre que la région wallonne et la région flamande. Carte belgiqueLe statut des Bruxellois en est de fait affecté, puisque ces derniers ne sont – et ne se sentent – ni Wallons, ni Flamands, mais tout simplement Bruxellois. Ce statut particulier se traduit par exemple, par la possibilité de voter pour des partis flamands ou wallons, ou mixtes lors des élections (ce qui n’est pas le cas dans les autres communes de Belgique). Autre particularité héritée du statut de région à part entière, Bruxelles-capitale une région bilingue, enfin théoriquement… Dans les faits, près de 80% Bruxellois sont des francophones qui se contentent généralement de comprendre les rudiments du Néerlandais sans plus (alors que les néerlandophones parlent presque tous un français parfait).

Les communes compasant Bruxelles-Capitale - site de Bruxelles-capitale

Les communes compasant Bruxelles-Capitale – site de Bruxelles-capitale

Enfin l’une des dernières particularités ayant attiré mon attention : le découpage administratif de Bruxelles. Bruxelles contrairement à Paris n’est pas découpée en arrondissements, mais en communes, ce qui à peu de choses près revient au même. Mais attention, à e pas confondre la ville de Bruxelles (correspond à la vieille ville, la partie la plus centrale de Bruxelles) et Bruxelles-capitale, la Région administrative comptant 19 communes (dont la ville de Bruxelles).

Ah, et si par hasard vous vous demandez ce qu’est la « Banane » sur fond bleu que l’on aperçoit de temps en temps… Ce n’est pas une banane, mais une fleur d’iris.

Les armoiries de la région Bruxelles-Capitale

Les armoiries de la région Bruxelles-Capitale

Banane sur fond bleu

Banane sur fond bleu

Fleur d'iris

Fleur d’iris

Bruxelles, Brussels, Brüssel – Partie I

Qui veut venir à Bruxelles ? Bruxelles l’internationale, Bruxelles l’européenne, Bruxelles … la pavée. En effet, Bruxelles la pavée. Avant de commencer les choses sérieuses, permettez-moi de faire une courte digression sur ces pavés de bruxellois, qui ont fait de ma vie – de voyageur avec valise à roulette – un enfer: laissez à la gare (ou chez vous) poussettes, valises à roulettes ou tout autre objet roulant, car tenter de les faire avancer dans la capitale belge est une plaie. Allons plus loin, les jonctions des pavés sont parfois inexistantes, à tel point que je vous conseillerais, si c’était possible, d’oublier vos pieds à votre entrée dans la ville de Bruxelles, ce qui aurait l’avantage de vous éviter bien des déboires (talons cassés, chevilles foulées…).

Où sont les plans ?Panneau Plan

En bon français, je commencerai par me plaindre, avant de vous dire pourquoi Bruxelles vaut le détour (si on ne peut se plaindre, c’est qu’il n’y a rien à dire…). Déjà il faisait pas beau (non mais allô, quoi je suis en vacances et il fait pas beau). Pour ne rien arranger, dès mon arrivée à la gare Centrale, je me mets à la recherche désespérée d’un plan. Introuvable. Impossible de trouver un plan au dos des espaces publicitaires du métro. Seule ébauche de plan disponible : un panneau vert gravé de blanc, indiquant la commune dans laquelle on se trouve (ville de Bruxelles, c’est-à-dire le centre-ville de Bruxelles-Capitale). Ce n’est que par le plus grand des hasards qu’il est possible de tomber sur le précieux sésame : le plan des stations Villo, les Vélib’s Bruxellois.

Institutions Européennes

Commission EureupéenneJe n’ai jamais autant croisé de voiture ayant l’inscription verte « CD » sur leur plaque minéralogique. Loin de signifier compact disc, cette inscription signifie Corps Diplomatique. Outre l’aspect esthétique, le CD vert donnerait un accès gratuit au place de parking au cœur de la capitale Belge.. Cela dit, mis à part le parlement européen (qui est, certes moderne, mais très agréable à regarder, le quartier des Institutions européennes, est plutôt fade et pour couronner le tout, en travaux.

Le Parlement européen, bâtiment moderne, vaut le coup d’œil, en particulier la place Simone Veil. Cette place circulaire (aussi appelée 360°) constitue le parvis du Parlement européen, de grands pylônes la surplombent, et des affiches aux messages pro européens et pro engagement des citoyens européens dans les institutions.

Le Parlamentarium, c'est fun!

Le Parlamentarium, c’est fun!

Il n’est malheureusement pas possible de visiter le parlement (uniquement en visite guidée, pour des groupes, avec réservation deux mois à l’avance). Toutefois, un musée de l’histoire des Institutions européennes est accessible gratuitement : le Parlamentarium.

Ce musée retrace l’histoire de l’Union Européenne, de ses prémisses, au traité de Maastricht en passant par les élargissements successifs de l’UE et les spécialités industrielles et économiques des différentes régions.

** ** **

Afin d’éviter l’indigestion cet article sera divisé en 2 voire 3 parties.

Ceci n’est pas un poisson d’Avril

Qu’elles sont longues les « vacances » intersemestrielles en Allemagne. Un peu plus d’un mois à voyager, lire, dormir, ne rien faire, (choisir son master).

Voici venue la rentrée, et avec elle les choses sérieuses: il est grand temps de se remettre à l’écriture.

Fin des vacances

Mardi-Gras à Heidelberg, Fastnachts-Umzug (Défilé du carnaval)

Le week-end dernier, la ville de Cologne a vibré sous les tambours, les sifflets, trompettes et le pas (hystérique) de plusieurs centaines de milliers de visiteurs costumés, maquillés, masqués, venus fêter le Carnaval. On dit que c’était bien. Cependant, je ne parlerais pas du carnaval de Cologne (je n’y étais pas), mais plutôt du  Carnaval d’Heidelberg.

Ce qu’il faut savoir :

  • Plus de 150 000 participants (selon la police qui sont en fait les organisateurs)!
  • 1h30 de parade.
  • Une trentaine de chars
  • Magasins et services publics fermés dans la rue principale et les alentours dès 12h00.
  • La gare centrale vomissant les Carnavaleux, venus de toute la région pour participer au carnaval… Ambiance de folie.

P.S. : A défaut d’un article sans mot, voici l’article cent mots.

2013-02-12 14.50.21 2013-02-12 14.50.10 2013-02-12 14.49.51 2013-02-12 14.49.45 2013-02-12 14.49.42 2013-02-12 14.49.33 2013-02-12 14.49.24 2013-02-12 14.49.18 2013-02-12 14.49.13 2013-02-12 14.49.09 2013-02-12 14.48.51 2013-02-12 14.48.26 2013-02-12 14.48.15 2013-02-12 14.47.23 2013-02-12 14.47.19 2013-02-12 14.46.24 2013-02-12 14.45.56 2013-02-12 14.45.54 2013-02-12 14.45.48 2013-02-12 14.45.16 2013-02-12 14.40.48Encore plus de photos bientôt!

Mes impressions écologiques

Aujourd’hui, parlons de quelques uns de nos préjugés sur nos voisins allemands : ils sont plus écolos que nous français, s’occupent plus de l’environnement, ont un système de tri sélectif plus ancré dans les mœurs et veulent plus que nous sortir du nucléaire.

Ticket de caisse ?

L'URZ de l'Université d'Heidelberg

L’URZ de l’Université d’Heidelberg

A première vue, oui les allemands sont plus écolos que nous, beaucoup roulent en vélo, tout le monde participe au tri sélectif : déchets organiques d’un côté, plastique et métal de l’autre, papiers à part, verres blancs, encore à part et enfin les restes (poussière, papiers souillés, trucs qu’on n’arrive pas à identifier). Pour faire les courses, les allemands restent écolos jusqu’à la caisse. Tout commence à l’entrée, la machine à consigne est là pour récupérer les bouteilles usagées, chaque bouteille permet de récupérer de 15 à 25 cents, une canette 5 cents. La consigne évite de retrouver des bouteilles (ou cannettes) n’importe où, ou dans la mauvaise poubelle.

Les allemands sont écolos, la preuve. J’entre dans un magasin, rayon café, c’est le café non moulu qui occupe la majorité des étalages (on évite les méchants pads en papiers – Sensoé © – qui détruisent la forêt). Rayon savon et produits ménagers, ce sont les berlingots de recharge de savon, de liquide vaisselle qui sont à l’affinche. J’arrive en caisse, après avoir payé, je suis surpris qu’on me demande si je souhaite avoir le ticket de caisse – moins de papier, plus d’économies.

Recharge de savon (à droite)

Recharge de savon (à droite)

Umweltbewusst (écolo), oui, mais pas trop…
Cependant, en Allemagne, tout n’est pas rose loin de là (ou plutôt tout n’est pas vert). La prise de conscience a été plutôt longue à venir… mais tout a commencé un beau jour d’octobre, quand, pour la première fois, j’ai voulu imprimer des documents à l’URZ (Universitätsrechenezentrum) qui est le centre de calcul de l’université : bâtiment contenant de nombreuses salles informatiques, des imprimantes et des conseillers aidant les étudiants à construire ou à éprouver leurs modèles mathématiques. MAlgré toutes ces fonctionnalités, l’URZ fait office d’imprimerie pas chère pour la plupart des étudiants.
Parallèlement, au fil des cours, courant octobre, je me rends compte que plus de la moitié de mes camarades impriment les cours que projettent les professeurs, et les annotent au fur et à mesure. Bien qu’efficace, cette pratique se révèle très peu écologique, sachant que certains professeurs présentent jusqu’à 70 slides par cours. Bref, dès octobre je m’étonne de la présence d’une page de garde lors de chaque impression (page de garde contenant le numéro d’étudiant, l’inscription « URZ », la date d’impression, le nom du fichier imprimé, le numéro de l’impression dans le système). Ce beau jour d’octobre, ayant très peu de fichiers à imprimer je reste sur mon étonnement léger, et trouve dommage de voir toutes ces pages de garde jetées à la poubelle. Il y a quelques semaines, j’apprends qu’il est possible de réaliser des impressions écologiques depuis l’URZ. De ce pas je décide de me rendre sur place afin de tester les impressions écologiques – qui en plus d’être écologiques, sont deux fois moins chères que les impressions normales : on passe tout de même de 5 cents à 2,5 cents. 4 fichiers à imprimer, 4 fichiers d’une page chacun. 20 minutes plus tard je vais récupérer mes feuilles, et, étouffant un cri je me rends compte que les fichiers ont bel et bien été imprimés sur du papier recyclé, mais que chaque fichier dispose d’une page de garde (feuille blanche avec les même inscriptions que lors d’une impression normale) et d’une page « de fin » (feuille verte avec les mêmes inscriptions que sur la page de garde). Récapitulons : 4 pages à imprimer = 12 pages en tout, dont 8 pages inutiles, qui risquent, de surcroît, de finir à la poubelle.

Des blocs pour l’environnement

Dès la rentrée, je lance l’opération des blocs pour l’environnement : qui m’aime me suive. L’opération est simple, faire des blocs de brouillon à partir des feuilles inutiles.

Matériel nécessaire : une agrafeuse, des feuilles de brouillons.

Pendant ce temps, en Allemagne…

Pendant ce temps, en Allemagne…index

2013-02-03 06.31.25

Pacman

Pacman mange des nazis.

Les vacances inter semestrielles dans les universités allemandes

La blague du jour : les vacances inter semestrielles dans les universités allemandes (vous pouvez rire, c’est la chute). Quelques explications s’imposent.

Examens

Une définition
Vacances, ce mot chéri par les français, dispose d’un grand nombre de définitions plus ou moins longues, plus ou moins claires, plus ou moins illustrées. J’ai décidé d’opter pour la concision avec cette définition : les vacances sont une « période de repos obligatoire ».

Les ressorts du comique
Commençons par délimiter les périodes de cours (à l’Université de Heidelberg). Les cours du semestre d’hiver s’étalent sur une période allant de début octobre à début février, le semestre d’été commence debut avril. Selon les facultés, les examens se déroulent entre le 1er et le 15 février ou tout au long des « vacances » inter semestrielles (c’est-à-dire jusqu’en avril). Les victimes des examens inter semestriels sont le plus souvent les scientifiques (maths, physique, chimie, biologie, pharmacie). Le terme vacances inter semestrielles revêt alors le sens d’absence de cours, ayons une pensée pour tous ces apprentis scientifiques qui ne profiteront pas de leurs « vacances » : rions.

Les étudiants en sciences sociales ne sont pas en reste pour autant. Plutôt, les étudiants en sciences sociales bénéficient généralement d’un calendrier inversé : ils sont en vacances d’octobre à février et doivent travailler de février à avril. La cause de cette inversion : les Hausarbeite (littéralement travaux maison). Un « travail maison » est en réalité ce qu’on pourrait appeler un mini-mémoire : un sujet (choisi par l’étudiant, approuvé par le professeur), entre 15 et 20 pages (dactylographiées), un sommaire, une bibliographie, des annexes. La blague perdrait tout son sens s’il n’y avait qu’une seul Hausarbeit par inter semestre, mais leur nombre varie généralement entre 2 et 4. Il n’est donc pas rare de devoir produire entre 30 et 80 pages (le résultat final n’étant que la partie émergée de l’iceberg). La surcharge ponctuelle de travail – un gros point de deux mois environs – implique une « sous charge » de travail le reste du temps, puisque les travaux maison remplacent les examens finaux. Tout de même, ayons une pensée pour les étudiants en sciences sociales qui ne profiterons pas de leurs vacances : rions.

Chacun son tour
Enfin, pour tous les autres, oui ceux qui souffrent actuellement, apprenant jour et nuit, nuit et jour, pour leurs examens approchant : courage, la délivrance est proche.

*     *     *     *     *

Amis français en Allemagne, serrons-nous les coudes: je conclue cet article avec une vidéo reflétant parfaitement ce que je ressent quand j’entre dans une boulangerie allemande.